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Numérique Avec Agriprogress, InVivo et McDo ouvrent la voie au Big Data

Thierry Blandinières, directeur général d'InVivo, Mounir Mahjoubi, secrétaire d'Etat chargé du numérique, Delphine Smagghe, vice-présidente achats qualité et développement durable de McDonald's France, et Philippe Mangin, président d'InVivo. © R. FOURREAUX Thierry Blandinières, directeur général d'InVivo, Mounir Mahjoubi, secrétaire d'Etat chargé du numérique, Delphine Smagghe, vice-présidente achats qualité et développement durable de McDonald's France, et Philippe Mangin, président d'InVivo. ©

InVivo et McDonald's ont présenté lors du Sia le 1er mars une plateforme digitale de pilotage de la performance environnementale et économique des exploitations « ouverte à tous ». Quatre coopératives sont déjà parties prenantes.

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C'est une plateforme web qui a vocation à rassembler agriculteurs, coopératives, instituts techniques, industriels et restaurateurs. Agriprogress dit vouloir favoriser le partage et le déploiement de bonnes pratiques au sein des filières. Elle vise notamment à accompagner les agriculteurs dans leurs pratiques quotidiennes par l'accès à des indicateurs, en cours de définition, de performance environnementale, économique et sociale, et issus d'un traitement de données agricoles.

Inspirée des Fermes Leader

Encore à l'état de projet pilote, cette plateforme devrait démarrer réellement en juin 2018. Les filières blé et boeuf sont les premières à être embarquées avec une dizaine d'exploitations chacune. InVivo et McDonald's sont les membres fondateurs de cette plateforme ouverte qui a vocation à accueillir un maximum d'acteurs de la filière. « Chaque partenaire pourra se différencier par rapport à certains critères », précise Thierry Blandinières, directeur général d'InVivo, dont le programme Fermes Leader lancé l'année dernière est une inspiration pour Agriprogress. La plateforme s'appuiera sur la filiale Smag d'InVivo qui représente « un gisement de 35 000 agriculteurs ».

Baptisée en présence de Mounir Mahjoubi

Cette annonce a été faite en présence de Mounir Mahjoubi. « Comment faire ce premier pas numérique quand on est agriculteur, s'interrogeait le secrétaire d'Etat chargé du numérique. On ne peut pas juste faire l'injonction technologique, il faut qu'il y ait de l'offre en provenance d'horizons divers. Si on fait la somme de cette offre, cela va peut-être transformer la façon dont vont être reconnectés le consommateur et l'agriculteur. »

Quatre coopératives sont aujourd'hui dans le projet : Cap Seine, EMC2, Val de Gascogne et Valfrance. Sur la plateforme, le technicien pourra suivre et mesurer les progrès de l'agriculteur et adapter son conseil. Pour François Bloc, responsable des ventes et coordinateur du pôle animal chez Cap Seine, cette démarche est « un outil de progrès pour rationaliser notre approche en élevage et aller chercher de la valeur ». Denis Mousteau, directeur du pôle filières et innovation chez Val de Gascogne, y voit « la porte d'entrée pour toucher le consommateur directement ».

Plus il y a de partenaires, moins c'est cher

« On est dans un vrai projet de Big Data agricole, se félicite Marie Georges, associée chez Deloitte développement durable, qui accompagne la mise en oeuvre d'Agriprogress. Le modèle économique, on va l'inventer au fur et à mesure. Plus de partenaires mettront au pot pour récupérer des données, plus le coût de chacun sera faible. »

Les agriculteurs resteront propriétaires de la donnée. « La valorisation de la donnée pour l'agriculteur peut prendre différentes formes, imagine-t-elle. Cela peut être dans la valorisation au niveau du produit final, dans le financement de nouvelles pratiques ou dans le déploiement de nouvelles techniques d'accompagnement. »

Renaud Fourreaux

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